Comme l’avait fait jadis Freddy Sauser en affichant un nom nouveau – Blaise Cendrars – mélange de braises et de cendres, F.J. Ossang s’est construit un nom de plume éclairant, fusion d’os et de sang. Plus qu’un simple pseudonyme, c’est un emblème d’écriture foudroyant. Vivre sa poésie, à perdre haleine. Expérimenter. Ecrire, chanter, filmer: tout à la fois. Et toujours rester en éveil. Inventer. S’arracher. Percer. Creuser jusqu’à l’os. Presser jusqu’au sang. Et renaître à chaque fois.
Des corps nihilistes que nous sommes jusqu’à l’île de la terreur où être absorbés par le futur et le néant… Fin d’empire, nouvel ouvrage de F.J. Ossang, offre une sublime percée dans les territoires ténébreux du corps, de la nature et de la poésie.
Du 04 au 22 novembre 2020 le festival Scanorama a Vilnius et dans d’autres villes de Lituanie est un des rares endroits où vous pourrez voir des films en salle en cette période de pandémie….
Donc si vous êtes dans le coin profitez en pour voir 9 Doigts !
Alors que sa capacité à émerveiller semble de plus en plus minoritaire, certains artistes s’évertuent, dans le sillage de Pasolini, à chercher le secret d’un cinéma de poésie qui pourrait réenchanter le monde et l’imaginaire. La tâche semble difficile dans l’espace du cinéma français, volontiers naturaliste et ivre de son rapport au réel, d’où le plaisir intense que peuvent procurer ceux qui, contre toute attente, larguent les amarres usuelles du roman psychologique ou social pour explorer des contrées autrement plus dépaysantes. Depuis le début des années 1980, F. J. Ossang est de ceux-là, avec une dizaine de courts métrages et cinq longs qui explorent un territoire énigmatique préférant l’itinérance au confinement, l’expressivité plastique au témoignage morne du réel, les vertus magiques de la parole poétique à l’atone déroulé d’une prose journalistique.
À la fois poète, musicien punk et cinéaste, F. J. Ossang nous emmène dans des périples qui sont autant d’odyssées mentales où des gentilshommes de fortune vont au bout des possibles. Le plus souvent dans un noir et blanc somptueux, parfois en couleurs irradiantes, un puissant imagier en résulte : jeux d’ombre et de lumière qui habitent l’espace de manière spectrale, déserts magnétiques, visages émergeant de nuits d’encre, plans de mers déchaînées, trajets incertains, cartons annonçant lieux évocateurs ou chapitres qui sont autant d’eldorados où se perdre.
Samedi 7 Mars – 20h15 – Cinéma Omnia République Rouen
Une fille pilote un hors-bord et tracte un jeune skieur. Ils bravent l’un comme l’autre leurs limites quand un choc survient…Par la suite, Stan van der Daeken s’éveille du coma pour découvrir que des généalogistes recherchent un individu dont l’identité correspond à la sienne. Loin de s’interroger sur la réalité de cette filiation testamentaire, il souscrit à l’héritage du Professeur Starkov et s’embarque pour le pays de Las Estrellas…
El retorno a Chile de Frédéric-Jacques Ossang (Francia, 1956), después de 22 años del rodaje de Docteur Chance (1997) generó el rearme de una generación de audiovisualistas y artistas locales, la mayoría de ellos muy jóvenes cuando se unieron a uno de los proyectos cinematográficos más extraños desde el fin de la dictadura.
La cinta, una road movie que se desplaza desde Valparaíso
hasta el norte de Chile para contar el viaje de locos que emprende el
renegado de una banda de contrabandistas para escapar de sus
excompañeros de delito, fue posible en parte por la sugerencia que Raúl
Ruiz le hizo al director de rodar en Chile.
En momentos en que el cine nacional aún respiraba con dificultad, la
aparición de este proyecto y, más importante aún, del encuentro de los
creadores locales con una estética profusamente expresiva, incluso para
la media del cine francés en ese minuto, parecía una apertura hacia
formas más libres de concebir la puesta en escena.
A la larga, sin embargo, la escasa difusión que la película tuvo en
Chile -algunos festivales y una exhibición solitaria en el Centro de
Extensión de la Universidad Católica-, asfixió las posibilidades de
difusión de un filme inmensamente rico en sus hallazgos visuales como en
la libertad para retomar buena parte del legado del cine clásico.
Con el tiempo, la carrera de Ossang creció, se expandió en las mismas
direcciones propuestas en aquella cinta y fue construyendo un universo
propio que, pese al interés creciente en el mundo audiovisual europeo e
incluso latinoamericano, no logró cruzar las fronteras del país.
La
filmografía de F. J. Ossang –escritor, músico y cineasta francés nacido
en 1956– incluye 5 largometrajes y 5 cortometrajes. Este compacto
cuerpo de trabajo, turbadamente expresionista, oscuro y estridente, ha
posicionado a Ossang como un realizador de culto que, en paralelo a su
quehacer cinematográfico y musical, ha alimentado con soltura una vena
literaria volcada en una docena de libros publicados hasta la fecha,
incluyendo “Génération néant” (1993), “Les 59 jours” (1999) y “W.S.
Burroughs” (2007).