De l’acte d’insurrection comme acte de création – Vincent Deville

L’ouvrage collectif dirigé par Nicole Brenez et Isabelle Marinone, qui emprunte son titre au texte de Jean Epstein « Le cinéma du diable », annonce d’emblée un triple programme : formuler et écrire les histoires, les théories et les pratiques d’un continent – les cinémas libertaires et anarchistes – demeuré quasiment inexploré par les études cinématographiques françaises, si l’on excepte le travail déjà engagé par ces deux enseignantes-chercheuses. D’une part, donc, celui de Nicole Brenez, qui s’est concentré sur les liens qui unissent les cinémas d’avant-garde et la question du politique, à travers la publication d’ouvrages – parmi lesquels Masao Adachi : Le bus de la révolution passera bientôt près de chez toi. Écrits sur le cinéma, la guérilla et l’avant-garde (1963-2010) ou Le traitement du lumpenprolétariat par le cinéma d’avant-garde – mais également à travers son travail de programmation à La Cinémathèque française dans le cadre des séances « Cinéma d’avant-garde – contre-culture générale ». D’autre part, la thèse de doctorat d’Isabelle Marinone, Anarchisme et cinéma : panoramique sur une histoire du 7ème art français virée au noir, publiée uniquement au Brésil en langue portugaise. Il suffit d’entrer les mots-clés « anarchie » ou « libertaire » dans le moteur de recherche des bibliothèques spécialisées en cinéma : aucun résultat ne s’affiche ! C’est dire le manque à combler et l’étendue des recherches à entreprendre.

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