Je recherche avant tout le réceptacle de mes appétences échevelées, puis de mes phobies.

Me répugnent, provoquent en mon cœur des éructations savoureuses de haine ceux qui me poussent : la guerre, ses dévots et ses suppôts tout autant que les dévoyés prosélytes. Je vous hais. Je vous méprise au plus haut point ; je n’ai plus que moi. Je chie sur mes projets. J’annihile vos convictions ; je me tuerais si je le voulais.

Libido et concupiscence copulent dans les testicules pour faire jaillir ce qui pourrait perpé-tuer l’espèce car dans le foutre se cache la mort, des pulsions tendant à l’homicide. Qu’est-ce qui différencie l’éclosion de l’idée de celle du foutre ? L’idée est de la race des gaz (de la même espèce que la flatulence et par elle — l’idée — tout a été fait) et l’autre de celle des liquides (de la même espèce que la larme). Reste les solides qui parfois se perdent en gaz ou en fluide.

Ma vie n’a qu’un seul but : respirer de partout (anus, pores et verge) et expirer en l’Homme avant de ressusciter dans le divin.

Je reviens sur mes erreurs.

J’essaie de respecter les culs qui m’entourent.

Je vais, je viens. Après quelques détours par le sacré, je me consacre toujours au profane parce que j’ai un anus et une verge et que par ces deux seules extrémités du monde abondent deux semences : l’une pour condamner l’espèce, l’autre pour la revigorer.

Et les belles âmes ne chient-elles pas non plus ? J’en doute parfois. Quid des pauvres au cœur sûr ? J’empeste jusqu’à mes détracteurs.

  

index du site