4.

Je suis
Un révolté
Quand cela ?
Où cela ?

Dans les trous, dans mon caveau.
Dans les caniveaux, au niveau des oripeaux abandonnés à la souillure.

Une tête de cochon, un esprit-chimère, voilà tout ce qu’il me reste et j’ai beau marcher à reculons, tâter les poitrines plantureuses offertes par les gueuses, je me fonds dans le vide, plus espacé que les moments qui me séparent encore d’une mort frelatée et redoutée. Mais je me déploie, dans la plus pure tradition de l’esthète qui ploie sous la force de son sexe l’entraînant vers le haut. Se sucer le phallus. Je tombe, je m’évade, je coule ; j’abrège mes souffrances par le franchissement des frontières d’avec l’en-deçà des êtres faibles et vénérés.

J’asperge rives et plinthes d’un jet de pisse prolixe à même de renouveler le répertoire des destinations perdues, de se fendre d’un baiser rocailleux adressé à quelque prostituée à qui l’on aurait coupé les mains. Pourquoi ? Mais qu’est-ce donc qu’un baiser rocailleux ? C’est un baiser pour lequel les langues ne s’enfilent pas ; il se frotte d’abord à une bouche rétive puis se propage sur une face de sorcière pour finir sa course, après maints détours, sur un pubis obstrué par un cailloux. Et que ceux qui jouissent par le seul trou du cul ôtent la pierre les premiers.

  

index du site