Sur ce vit je dépose ma diarrhée
Pour qu’il luise enfin.
Dans tes mains, entre tes doigts,
S’écoule mon amertume
Que tu embrases jusqu’à ce qu’elle te brûle.

Je bourre ton cul de mes étrons
Et le foutre refait surface ;
La digestion se heurte à mon impatience,
À mon désir d’en finir une bonne fois pour toutes.
Chie-moi dans la gueule,
Délicatement et avec préciosité ;
Je peux malgré tout sucer ta vie ;
Elle se décompose sous ma langue
Avide depuis toujours de larmes et de sueur,
De merde et d’odeurs entachées d’erreurs,
Frappées d’horreurs putrides et d’interdits bafoués.

Sous la vie, je revis ;
Sans la vie, je pourris ;
Sans ta vie, je m’évanouis en un être indéfini,
Morcelé de toutes parts, parti de l’orgie vénale.
De l’autre je suis réduit à l’un ;
Ce n’est pas pour rien que les langues
Se sont déliées, que les esprits
Se sont ramifiés dans la ruse en rut.

  

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