Sébastien Morlighem : Soupirée.

profonde
Profondément seringue.

Quelle gorge, à n'y pas voir, n'ose accuser le coup.

La lenteur de l'air
piou-piou prêt à jaillir hors de l'orifice.

Et puis non. Ravalée, l'intention.

Je suis une apprentie aspirable
une dégueuleuse, car j'agis en mon oracle.

Oracle, orbites et cerceaux de rigueur. Tempes, gravats de tempes.

(Tenailles qu'a imposée la luette – feuilles morcelées)
Qu'on révèle à go-go le secret : appareillages de mouches.
Morceaux de vulves, morceaux d'otages, harcèlement des escadrons velus.

Sifflet ! l'espadon rend l'âme.

Statuettes brandies à la hâte, le sort est coagulé, le sang est conjugué.
Ricane qui saisisse ! Je ne sais pas quoi faire de mon corps

(il triche) aux croisements de parcelles.

La pasteurisation s'avère considérable. Bel esprit de géométrie.
L'éventail cisaille sévèrement tous les derrières – ce secteur dramatique.

Invitation de toutes les framboises à valser. Préambule à l'enterrement.

Suffit. La peau couine et réclame son propriétaire.
Prochain accroc : cette onde de silence à traverser.

 

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