1.

Des paroles en l’air,
des paroles de trop, des paroles de peu mais des paroles qui servent leurs destinataires et qui, surtout, en annoncent d’autres.

En ce jour de fête
les tombeaux s’ouvrent
et plus rien n’arrête l’homme nouveau qui, descendu des enfers, s’apprête à terrasser les vivants, devenus inutiles à un monde nouveau se nourrissant de chair et de vin.

Mais non, ne vous affolez pas
la mort n’est pas prête et c’est le sang de vos ancêtres qui jaillit, toujours vaillant lorsqu’il s’agit de faire tourner les têtes des pucelles.

Démangez-vous l’anus puceaux et maquerelles, n’ayez crainte de ceux qui, du ciel, nous font des signes condamnés par le désespoir à demeurer à l’état de vœux puérils.

Pareils à la souille dans laquelle truie et pourceaux se vautrent nous usons nos corps à les frotter contre le foutre qui circule d’une bouche à l’autre. Tantôt irisé, tantôt verdâtre, toujours potentiellement créateur de traumatismes et de discorde, il afflue. Oh oui, je jouis !

J’exulte — ton cul en l’air — mon pet en suspension et rien au monde qui ne pourrait m’empêcher de chier sur
la peau
les fleurs
les ruches des abeilles
une grosse merde encore en chaleur.

  

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