Pisse et foutre se mélangent.
Ils tolèrent l’un dans l’autre
Leur existence coagulée.
Ils partagent des besoins communs,
Ils se reconnaissent
L’un après l’autre.
Ce sont les libations qui les ont réunis
Dans ce tunnel délabré
Par tant de combats évadés,
Partis en d’autres corps
Pour essayer de vivre encore.
C’est l’union, l’effusion
Des deux substances aux natures si complémentaires ;
L’une coule, l’autre s’écoule
Et toutes deux s’écoutent, s’attendent, se guettent.
Du dehors,
Il semblait bien
Que le vit était trop plein,
Alors ils déjettent l’exubérance du corps
Pour redonner forme aux esprits.

  

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