TRAVAIL,
ÇA VA ÊTRE TA FÊTE...

 

 

Festival de films anti-boulot le 30 avril, 1er et 2 mai 2004 à Montpellier
proposé par l’équipe du film Attention Danger Travail et les cinémas Diagonal

 

 

toujou couri
Poésie de Roland Topor

Des films qui remettent le travail à sa place
Penser à quitter un boulot pénible, fuir le salariat, combien d’entre nous n’y ont pas un jour songé ?
Pourtant, le cinéma s’est peu intéressé dernièrement à ceux qui ont choisi de ne pas mettre le travail au centre de leur vie.
Pierre Carles et l’équipe du film Attention Danger travail ont exhumé avec l’aide du Diagonal ces rares films qui ont donné le beau rôle aux réfractaires du boulot. Mais si certains d’entre eux ont été tournés il y a plus de trente ans, leur propos n’a pas pris une ride et leur contenu autant que leur forme frappent en ces temps si furieusement conformistes par leur audace, leur verdeur et leur ton joyeusement iconoclaste. L’occasion de découvrir hors de toute nostalgie passéiste des films marginaux, presque invisibles aujourd’hui, qui ont marqué l’histoire du cinéma et affichent sans rougir leur dimension utopique.

« L’homme courageux est celui qui se couche à côté de son travail pour lui prouver qu’il n’a pas peur de lui. »
Pierre Dac

THEMROC


et chante avec humour le retour à un état de nature.
Mais Faraldo (l’auteur de Bof) n’est pas un doux. Il provoque, il violente, il insulte par une écriture constamment inventive et qui fait semblant de basculer dans l’absurde pour mieux amener les spectateurs à réagir. Themroc ou la grande secousse. Cette œuvre étonnante se passe — fort bien — du langage parlé, des dialogues écrits. Et chez Faraldo, cinéaste contestataire, « bouffer du flic » n’est pas seulement une métaphore. Les Themroc sont cannibales. »
Jacques Siclier

débat
en présence de
Claude Faraldo
réalisateur
samedi 1er mai
à 20h15, Capitole

Ensemble, ils pénètrent dans le flot du métro, et pointent régulièrement à l’usine.
Un jour de travail ordinaire notre peintre, occupé à regarder le flirt du patron avec une « hautaine secrétaire galbée », reçoit dans le nez la fenêtre, rageusement poussé par le patron. Vigoureusement encadré, il est emmené chez le « gentil directeur ». Alors commence l’odyssée de Themroc. Il rugit dans les toilettes, s’enfuit telle une bête fauve de l’usine, provoque la perturbation et l’effroi partout où il passe. Le film se termine par une orgie de « poulet » (de flic) à la broche, dans une atmosphère digne de Cromagnon. « Comme L’An O1, Themroc, de Claude Faraldo, bloque les mécanismes de la société de consommation

Claude Faraldo, France, 1973, 1h45, avec Michel Piccoli, Béatrice Romand, Jeanne Herviale, Marilu Toto, Henri Guybet, Romain Bouteille, Miou Miou... Interdit aux moins de 18 ans.

Un peintre en bâtiment, Themroc, fait chaque matin les gestes automatiques du petit déjeuner, subit la pression de la pendule tyrannique, jette au passage un oeil de convoitise sur sa jeune soeur, et enfourche sa bicyclette. Il roule avec son copain, peintre, comme lui.

LA VIE, T'EN AS QU'UNE


Denis Guedj, Jean-Pierre Pétard, Abraham Segal, France, 1977, 1h18.

La vie qui nous est faite n’est pas drôle, juste, viable. Objectif : en changer, la changer, jouir enfin. Pour cela, refuser la fatalité du travail, prendre son temps et, si possible, son pied. C’est la leçon de ce film collectif, composé d’un patchwork de séquences documentaires, imaginaires ou symboliques, dont l’effet global se révèle ingénument subversif.

débat
en présence de Abraham Segal réalisateur
dimanche 2 mai
à 16h15, Capitole

Pas de doctrine, mais des faits et gestes, des paroles, de l’ironie et on y trouve même un peu d’émotion. Le tout livré en vrac.
À prendre ou à laisser.

 
 

L'AN 01

Christian Clavier, Thierry Lhermitte, Romain Bouteille, François Béranger, Jean-Paul Farré, Henri Guybet, Patrice Leconte, Daniel Prevost, Professeur Choron…

Et si un jour on arrêtait ? Plus de travail, plus d’horaires, plus de voitures, plus de télévision. On prendrait le temps de flâner, de discuter, de chanter, de faire l’amour, de cueillir une fleur… Le temps de vivre tout simplement. Ce serait l’an O1 d’une ère nouvelle.
« Si ça durait cinquante ans, on mourrait dans son fauteuil de cinéma heureux »
Delfeil de Ton, Charlie hebdo, 3/3/73

débat
en présence de l’équipe des journaux Casseurs de pub et Décroissance
vendredi 30 avril

Jacques Doillon, France, 1972, 1h30, d’après un scénario de Gébé, avec Gérard Depardieu, Miou-Miou, Gérard Jugnot, Coluche, Jacques Higelin,

 
 

ATTENTION
DANGER TRAVAIL

débat
en présence des
réalisateurs et de
la productrice
samedi 1er mai
à 18h, Capitole

sortie d’un livre inédit accompagnant le DVD : Les aventuriers du Rmi (L’Insomniaque) de Jérôme Akinora.

Pierre Carles, Christophe Coello et Stéphane Goxe, France, 2003, 1h49.

Pour la première fois depuis trente ans, un film documentaire fait entendre la parole d'hommes et de femmes

qui ont déserté le marché de l'emploi et le salariat, refusant la « pénibilité du travail », pour enfin profiter de la vie.

À l’occasion de l’édition vidéo du film et de la

 
 

CHARLES, MORT OU VIF

séance unique
dimanche 2 mai
à 18h40, Capitole

Alain Tanner, Suisse, 1969, 1h32, avec François Simon, Marcel Robert, Marie- Claire Dufour. Grand prix, festival de Locarno 1969.

Charles Dé est au bout du rouleau. Il se sent dépossédé de lui-même. Il n’a pas su prendre le temps de vivre, de s’épanouir.

Il décide de rompre avec la vie qu’il mène, de choisir la liberté. Un beau jour, il plaque tout, famille, entreprise et s’en va loger à l’hôtel. Dans un café, il rencontre un jeune couple – Paul et Adeline — avec qui il ne tarde pas à se lier d’amitié.
« Charles, mort ou vif est, jusqu’à ce jour, le film le plus intelligent qu’ait inspiré l’esprit de Mai 68. »
Jean-Louis Bory

 
 

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