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 Les médias c'est la guerre ! ouverture du dossier

 La laisse d'or : Josyanne Savigneau

 Pour relire pas relu : A. Adler

 Faire un président à l'américaine

  PLPL rééduque la presse : « 11 septembre »

 Les Sardons parlent aux Sardons

 Dossier : Les pyromanes de l’insécurité

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Pour relire pas relu

Alexandre Adler, dit Triple Crème, s’est une fois de plus distingué au moment des attentats de New York et de Washington. Il a confirmé son goût du sang en faisant l’éloge d’Ariel Sharon ; il a ajouté à propos du directeur de la CIA : « Moi, personnellement, je le fusillerais dans la journée. » (Canal+, 11.09.01) En avril dernier, Adler estimait déjà : « Milosevic mérite mille fois la mort. » (France Culture, 07.04.01)

Mais Triple Crème n’est constant que pour exiger la mort. Pour le reste, Adler dit tout et son contraire. Un exemple, les élections italiennes du printemps dernier : « Que le retour en force de Silvio Berlusconi sur la scène italienne soit une catastrophe morale est une évidence… On peut rapprocher les figures de Mussolini et de Berlusconi… L’arrivée de Berlusconi en vainqueur sera bien sûr une honte et un risque pour l’Europe. » (Courrier International, 03.05.01)

Vingt jours plus tard, sans doute après avoir compris que la plupart des propriétaires des restaurants à pâtes et des pizzerias de la péninsule avaient voté pour le milliardaire bronzé, Triple Crème se ravisa : « Déception, affliction, voire “vigilance” : le ton adopté par certains en France après la victoire de Berlusconi n’est pas très raisonnable. L’italien Berlusconi est en effet le contraire de l’Autrichien Haider… La victoire de Berlusconi est en soi une victoire de la démocratie… L’élection débouche sur la première majorité claire au Parlement depuis cinq ans : une stabilité rêvée pour l’Italie. » (L’Expansion, 23.05.01) *

* Informations transmises par un lecteur de PLPL.

 

Faire un président à l'américaine

   
 

Pendant les cinq jours qui ont suivi les attentats aux États-Unis, Radio France a appliqué à sa façon le plan Vigipirate. Daniel Mermet fut sommé de se taire. Il dut céder la parole à Nicole Bacharand et à John Vinocur. La première, une politologue sans talent, donc de Sciences-Po, eut ainsi l’occasion de souffler au directeur du Monde son thème d’éditorial : « Nous sommes tous des Américains. » Puis, elle criailla bêtement : « Chercher du côté des victimes la faute, c’est inqualifiable ! […] ne vaut-il pas mieux que ce soient les États-Unis qui soient première puissance mondiale que la Chine, que la Russie ? » Le second, journaliste à l’International Herald Tribune, s’étrangla sur France Culture lorsqu’on suggéra qu’il faudrait épargner les innocents : « Qui sont les innocents ? ça me dépasse un peu en temps de guerre. Il faut réagir ! Vous devez accepter la colère de la population américaine. On entre dans un monde où soit vous êtes avec nous, soit vous êtes contre nous ! Si la France cherche le coin neutre, elle va se mettre hors-jeu parce que la Grande Bretagne et l’Allemagne vont jouer le jeu américain à 100 %. Ça va réélire le chancelier Schröder à coup sûr au mois de novembre l’année prochaine. Jacques Chirac doit y penser en se disant : “Eh bien, moi aussi je veux être président encore une fois.” » (16.09.01)

Assurément, Mermet n’aurait pu faire mieux.

    

 
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