Pour lire pas lu  

Pour Lire
Pas Lu

 
  
trait.gif (119 octets)
   
  
Leurs crânes sont des tambours...

Le journal qui mord et fuit...  

Prix : 10 F

 
   
trait gris    
   
  dossier LES MÉDIAS C'EST LA GUERRE !
 

Pour exiger l’ordre et la cogne, davantage de police et d’armée, seuls les prétextes changent. Deux tours sont démontées en Amérique ?Les médias réclament un nouveau déploiement militaire en France. Une nouvelle monnaie gluante s’apprête à polluer nos vies ? Chacun explique que « la sécurité est l’un des points essentiels pour un bon passage à l’euro ». Des « incivilités » troublent les quartiers de relégation sociale ? Tous exigent la « tolérance zéro ». Sitôt qu’on les exfiltre de leurs jacuzzis blindés, les gloseurs bedonnants du parti de la presse et de l’argent demandent, terrifiés, la protection de vigiles et de chiens.

Les médias (qui mentent) appartiennent aux profiteurs de l’ordre. Attiser le « sentiment d’insécurité » ou la panique du « terrorisme » ne constitue pas seulement le miel de leur tapinage commercial, c’est d’abord leur raison sociale. Ébranlés par la faillite des pitres de la « nouvelle économie », inquiets de constater que les patrons (qui plastronnent) mobilisent désormais le peuple contre eux, les menteurs et les gloseurs ont choisi de reconstituer une foule avachie, lobotomisée par la peur. La révolte pointait, l’avilissement marchand rencontrait ses limites : l’amour de l’argent se dissimulera désormais derrière les plis d’un uniforme et les couleurs d’un drapeau. Déjà les militants anticapitalistes sont assimilés à des criminels ou à des « terroristes » ; déjà les victimes des plans sociaux sont encouragés à se résigner à leur sort et à lire Le Monde en chantonnant : « Nous sommes tous américains. »

Les médias veulent la guerre. Ils l’auront. Ils brandissent la foudre et le bâillon. Nous les détruirons à coups de talon.

   Lire le dossier dans le journal papier pages 3 à 5
  Nota : ne sont mis en ligne que certains articles du journal ; l'intégralité du contenu, notamment les dossiers, est réservée aux seuls abonnés.

La lutte est acharnée
mais PLPL ne décerne
la laisse d’or qu’au plus servile.
 

Le dossier de candidature de Josyanne Savigneau à la Laisse d’Or était tellement consistant que son instruction a pris du temps. Mais les mérites de l’impétrante sont indiscutables. Au laquais de BHL, à l’attachée de presse de Sollers et de Houellebecq, à la potiche de Guillaume Durand, PLPL décerne donc son trophée le plus convoité.

Josyanne Savigneau dispose d’un atout. Elle dirige Le Monde des Livres, « un exemple tout à fait déplorable en matière de corruption », selon le philosophe Jacques Bouveresse. Dans son édition du 10 mars 2000, Josyanne avait célébré avec une flamme réservée d’ordinaire aux tas de mots mondains et gélatineux de Sollers un livre narcissique de Guillaume Durand (lire PLPL n° 0). Elle écrivait : « On devrait certainement faire lire ce texte dans les écoles de journalisme. » Peu après, Durand invita Savigneau sur le plateau de son émission de La Cinquième. Il y recommandait la lecture d’un opuscule josyaniais sur Marguerite Yourcenar. Une Cinquième contre un Monde, le compte n’y était pas. Josyanne s’offusqua.

Et Guillaume a annoncé : « J’ai demandé à Mme Josyanne Savigneau, rédacteur en chef au Monde, responsable du supplément hebdomadaire Le Monde des Livres et du supplément mensuel Le Monde Poche de nous rejoindre » sur France 2, dans l’émission qui remplace « Bouillon de culture ».

BHL en frétille de joie : « Elle est la seule à avoir compris ce qu’il y a réellement derrière l’interminable procès instruit contre moi depuis vingt ans. » Car même si elle réserve ses enthousiasmes au moindre textulet de Sollers, en juin 1996 Josyanne adore Le Lys et la cendre (BHL) ; en octobre 1997, elle célèbre Comédie (BHL) ; en janvier 2000, elle fait un « trépidant voyage » dans Le Siècle de Sartre (BHL).

Mais Josyanne est aussi historienne. Dans Le Monde du 24 janvier 1997, elle interrogeait un jeune spécialiste de Napoléon III. Son nom : Alain Minc, président du conseil de surveillance du Monde.

Post-scriptum :
Il a suffi du petit délai séparant la mise sous presse de PLPL et son arrivée chez les abonnés pour que notre Laisse d'Or s'illustre de deux manières. D'une part, en invitant son employeur Edwy Plenel à l'émission Campus (France 2, 4.10.2001) pour une séance de téléachat frénétique. D'autre part, en injectant dans les colonnes corrompues du QVM des livres (12.10. 2001) une pleine page d'adjectifs dégoulinants pour célébrer le dernier livre de l'analphabète mondain Philippe Sollers.