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 Pour lire délire :
Le procès du siècle

 Dossier :
Libération en liquidation

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 Les Sardons parlent aux Sardons :
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Pour lire délire

Le procès du siècle

La rubrique « Pour lire délire » entendait vouer au pilori les ennemis de PLPL en exhibant de façon sardonique leurs comportements usuels et en reprenant leurs pauvres discours. Il suffisait, pensions-nous, d’exagérer à peine pour anticiper, scientifiquement, les transformations les plus probables : Notat hurlant à la mort devant le corps froid de son ami Seillière, la bourgeoisie plurielle se dotant d’un cyber-programme de proximité citoyenne (CPPC), les plus fieffés réactionnaires commentant, consternés, le décès de leur allié involontaire Robert Hue. Mais PLPL peine à maintenir son avance. « Pour lire délire » est plagié en permanence par nos cibles. C’est devenu leur principale source d’inspiration. C’est assez ! PLPL ouvre un procès populaire pour que cesse le pillage de sa matière grise, exclusivement réservée à ses millions d’abonnés.

Juge (à plpl) : Que reprochez-vous au parti communiste et à son dirigeant adoré ?

PLPL : Nous avions annoncé en février que le cœur du camarade Robert Hue avait cessé de battre ; nous pensions avoir une longueur d’avance. Or le PC se fait laminer aux élections dès le mois suivant. Mieux, alors qu’il parle de reconquérir son (é)lectorat populaire, L’Humanité (qui déjà mendiait les euros du marchand de canons Lagardère) publie un entretien manifestement volé au « Pour lire délire » de PLPL.

Greffier (il lit dans L’Humanité du 21 mars 2001 le long entretien de BHL et de Fodé Sylla, pièce à conviction des plaignants) : « Fodé Sylla rencontre Bernard-Henri Lévy » : « L’un et l’autre ne se remémorent pas précisément leur première rencontre. L’une en revanche les a marqués. Conférence de presse de lancement de SOS-Racisme un matin à l’hôtel Lutetia, en présence des personnalités qui parrainent l’association à la petite main. Les journalistes se pressent, les questions succèdent aux questions, le temps passe… jusqu’à l’heure où arrive Arielle Dombasle, pour l’un de ses premiers rendez-vous amoureux avec BHL. Elle fonce vers lui, assis entre Simone Signoret et Coluche, s’arrête avant de l’embrasser, retenue “par la mitrailleuse de ses yeux”. »

Avocat de L’Humanité : Et alors ?! Si les classes populaires ne votent plus pour nous, c’est que le bouc de Hue a cessé de les faire rêver. Or, à l’évidence, le couple BHL-Arielle est un produit de rêve, peut-être plus performant encore que la dernière collection du couturier Prada, dont le défilé avait pourtant réveillé les vieux murs du siège de notre parti.

La salle : À mort ! À mort !

Juge : Silence ! (À plpl..) Vous vous plaignez également de M. Karl Zéro, à qui vous reprochez d’avoir endossé son uniforme de « larbin chauve du patronat » quelques semaines seulement après que vous le lui ayez attribué. Expliquez-vous !

Greffier (il lit une coupure de presse remise par les plaignants) : « Le retour de Bouvard sur TF1 dans une émission nommée “Abracadabrantesque” se fera à partir du samedi 3 mars à 19 heures dans une émission produite par Karl Zéro. »

La salle : À mort ! À mort ! À mort !

Juge : Pas encore. (À plpl.) Un certain Denis Kessler, responsable du Medef, vous aurait également plagié par anticipation. Là, vous exagérez !

PLPL : Nullement. Une citation que « Pour lire délire » avait réservée au cigarophile Edwy Plenel, Roi du téléachat, nous a été volée par Kessler.

Greffier (il déplie Le Parisien du 12 février 2001 et lit une déclaration de Kessler) : « Savez-vous ce que c’est qu’un cigare ? C’est le contact buccal avec le capitalisme. » (Stupeur dans la salle. Quelques journalistes du Monde applaudissent.)

Juge : Votre dernier grief concerne un certain Hervé Hamon, directeur de collection aux éditions du Seuil.

PLPL : Pour nous, c’est l’affaire la plus rude. Notre « Pour lire délire » sur les parvenus de Mai 68 était pour ainsi dire bouclé. Et… (Le greffier apporte alors un carton de critiques (toutes enthousiastes) du dernier livre de Hamon, Le Vent du plaisir, dont une particulièrement exaltée, signée par Josyane Savigneau, secrétaire de Philippe Sollers au Monde des Livres. Il commence à lire…)

PLPL : Ce n’est pas le plus important ! Dans une émission d’Ardisson, l’infâme Hamon a prétendu que Mai 68, c’était à la fois la redécouverte du plaisir, donc du luxe, et le coup de grâce porté à l’idée révolutionnaire. Désormais, expliquait-il, il pouvait enfin, la conscience tranquille, dîner dans les restaurants les plus chers et dormir dans les palaces les plus somptueux.

Juge : C’est vraiment du délire !

PLPL : On ne vous le fait pas dire.

La salle : Vive la Sardonie libre !

Note : cette pièce en un acte peut être interprétée sans l’accord préalable de PLPL.

   

 
   
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