LES MÉDIAS MENTENT

 

PLPL SPÉCIAL FAUX SCOOP
juillet 2004

En 1991, la presse avait menti sur la guerre du Golfe. « Nous sommes la démocratie », disaient les journalistes. En 1992, la presse avait menti pour vendre le « oui » au référendum de Maastricht ; « nous sommes le pluralisme », disaient les journalistes. En 1999, la presse récidivait à propos de la guerre de l’OTAN au Kosovo ; « Les leçons du Golfe ont été retenues », disaient les journalistes. En 1995, la presse a également menti contre les cheminots en grève de novembre-décembre ; huit ans plus tard, au printemps 2003, elle mentait encore contre les enseignants, puis contre les intermittents.

Ils mentent, ils s’excusent et puis ils recommencent. Au cours de l’année 2002, l’hystérie médiatique a précipité l’incarcération de plusieurs personnes dans le cadre du procès pour pédophilie à Outreau. Beaucoup était innocentes. Pour fêter la nouvelle année 2003, les journalistes ont envoyé en prison Abderrezak Besseghir, un employé à l’aéroport de Roissy qu’ils accusaient de terrorisme. Il était innocent. Les médias, eux, sont des multirécidivistes.

Tout au long de cette période, Le Parti de la Presse et de l’Argent (PPA) n’a cessé de concentrer ses forces et son capital. Il a exposé son objectif : « aider Coca-Cola, par exemple, à vendre son produit […]. Or pour qu’un message publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible : c’est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c’est du temps de cerveau humain disponible » (Patrick Le Lay, PDG de TF1, in Les dirigeants face au changement, Editions du Huitième jour, p. 92). Ni « dérapages » ni « emballements » : la médiocrité, l’erreur ou le mensonge sont les produits naturels d’un système. PLPL le détruira.

PLPL présente

Les affabulateurs

Tragicomédie médiatique
en deux actes

Une    


PLPL
, « LES AFFABULATEURS », juillet 2004 — dossier spécial