Dossier Messier

 

Pour lire pas lu

Pour Lire
Pas Lu

 
   
 
trait.gif (119 octets)
   
index général   Leurs crânes sont des tambours...

Le journal qui mord et fuit...  

Prix : 10 F 

 
    trait gris    

 

Cherchez sur

Ce   Site



messier.rtf , 117 Ko
 Imprimez
 ce dossier
 (fichier rtf, 117Ko)

Index du dossier

Abonnements

  

  

Le Monde a léché Messier, comme tout le monde

Le Quotidien vespéral des marchés brossait sur une pleine page un portrait dithyrambique de « Jean « magic » Messier » : « il semble avoir la « magic touch » » (QVM, 28.6.2000) 

Un mois plus tard, Guy Dutheil, journaliste au QVM, est invité au grand show organisé par Messier et Lescure (patron de Canal +) pour les salariés d’Universal Studios, que Vivendi vient de racheter. Dutheil se pâme devant la prestation des richissimes partenaires en affaires de Minc et Colombani. Émouvant aux larmes, son article insiste sur « le trac », « l’émotion », « l’excitation », « l’enthousiasme » de Jean-Marie Messier et de Pierre Lescure. Puis le journaliste « de référence » rapporte cette révélation sensationnelle de Lescure : « Pendant deux minutes, je n’ai pu dire un mot. Puis après j’ai téléphoné à ma maman (QVM, 14/7/2000.) »

Dans son édition datée du 14 octobre, Le Monde titrait : « Bruxelles bloque la fusion Vivendi-Seagram ». L’information est fausse, comme le sont souvent les scoops du Monde (cagnotte de Bercy, plan fer à cheval au Kosovo, etc.) Le Monde s’excuse en saluant la fusion autorisée et l’exploit de Messier : « C’est une aventure qui n’est pas sans risque, mais qui est aussi pour l’ensemble des entreprises, un bel exemple de dynamisme. »

Après la chute de Messier, Ramina cherchera à canaliser les critiques contre l’ancien patron de Vivendi afin d’épargner sa stratégie : « La presse, nous-mêmes avons accompagné le début de cette aventure parce qu’on se disait qu’il vaudrait mieux avoir un géant européen plutôt qu’ils soient tous américains » (France Culture, 6 juillet 2002). Comme JMM, JMC rêve de construire un « groupe » européen en rachetant ses concurrents pour s’attaquer au marché américain.

Mais le 6 juillet, sur France Culture, son employé Laurent Mauduit oublia tout à coup les très nombreuses acquisitions ruineuses du Monde, le philo-américanisme de Jean-Marie (Colombani) semblable à celui de Jean-Marie (Messier), l’endettement effarant du journal et la prochaine entrée en bourse du QVM destinée à lui procurer un indispensable ballon d’euros. Mauduit jeta un froid en expliquant à Ramina, un peu comme on parle de corde dans la maison d’un pendu : « Faisant de grosses acquisitions, Messier se met progressivement dans la main des marchés. Il s’endette très vite. L’histoire de sa chute se lit à travers cette histoire-là »…