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    Sebadoh : the Sebadoh.
  City Slang Records, 1999.
   
  Ce pourrait être le titre du premier disque de petits nouveaux appelés SEBADOH et on se dirait : bien, encore un groupe grunge évolué qui sait alterner les chansons très mélodiques avec des morceaux un peu plus graisseux et qui a surtout fait en sorte que l'on dise que leur disque est bien produit. Et c'est vrai que "The sebadoh" représente tout ce que des tas de groupes grunge ont peut-être essayé d'être sans jamais pouvoir y arriver : diversité dans le choix des morceaux, richesse des sonorités et des styles, de la basse saturée avec des mélodies au piano, un chanteur qui prend une intonation différente sur presque chaque morceau : un groupe drôlement pro pour son premier disque, finalement.

pointg.gif (57 octets) Lou Barlow et Jason Lowenstein nous livrent pourtant leur 10e ou 11e album sans compter tout ce qui a pu être produit sous le nom de Lou Barlow and his Sentridoh, The Folk Implosion et même Dinosaur Junior. On mesure avec ce disque l'écart entre les plus anciens (Bubble & Scrape, Sebadoh vs. Helmet) : voilà ce qu'ils nous sortent les maîtres du son lo-fi, spécialistes des accords de guitare mal foutus et de chansons écrites au saut du lit, dans les transes de mauvais acides ? SEBADOH était le groupe le plus bancal tout en étant le plus élégant mais ne donnait jamais la sensation de le faire exprès. Alors que là, ils nous prennent un peu pour des cons à trop vouloir exhiber leurs références seventies (MC5 est cité plus de cinquante fois sur la pochette !). Seuls des morceaux comme "Flame" ou "Decide" gardent le côté déjanté et abrasif que l'on connaît. Le reste est un peu trop léché, un peu trop mature, un peu trop vieux même.

pointg.gif (57 octets) Vivement le prochain Pavement !

 

    

  
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