Le R*ck est m*rt
{pour toujours}
  vendredi, mai 18, 2007
Guy Mercier   {22:47}
relevé cette nouvelle chez jane sweet
qui m'attriste terriblement
dire qu'il y a des gens pour mettre des étoiles sur ces annonces de catastrophes
naturelles

dire qu'à chaque début d'année scolaire on fera lire aux petits enfants réunis en classe ceci Ma petite maman chérie,
mon tout petit frère adoré,
mon petit papa aimé,
Je vais mourir !
c'est ce que je me tuais à dire à mes parents à moi et ceci dès la deuxième année, en ayant éprouvé déjà une qui me suffit à me faire une idée dantesque de ma pauvre situation
Je vais mourir !
ils ne m'ont jamais cru mais j'ai sauvé ma vie par le r*ck'n'r*ll
assez tard mais
je suis encore vivant !

et la lettre se termine par ceci
Dernières pensées : vous tous qui restez, soyez dignes de nous, les 27 qui allons mourir ! soit la taille moyenne d'une classe dans un quartier favorisé, c'est du pur cynisme

si, moi, je me disais qu'il faillait lire quelque chose en chaque début d'année je proposerais ceci

Sur le plan simplement théorique, il ne me faudra ajouter à ce que j'avais formulé antérieurement qu'un détail, mais qui va loin. En 1967, je distinguais deux formes, successives et rivales, du pouvoir spectaculaire, la concentrée et la diffuse. L'une et l'autre planaient au-dessus de la société réelle, comme son but et son mensonge. La première, mettant en avant l'idéologie résumée autour d?une personnalité dictatoriale, avait accompagné la contre-révolution totalitaire, la nazie aussi bien que la stalinienne. L'autre, incitant les salariés à opérer librement leur choix entre une grande variété de marchandises nouvelles qui s'affrontaient, avait représenté cette américanisation du monde, qui effrayait par quelques aspects, mais aussi bien séduisait les pays où avaient pu se maintenir plus longtemps les conditions des démocraties bourgeoises de type traditionnel. Une troisième forme s'est constituée depuis, par la combinaison raisonnée des deux précédentes, et sur la base générale d'une victoire de celle qui s'était montrée la plus forte, la forme diffuse. Il s'agit du spectaculaire intégré, qui désormais tend à s'imposer mondialement.

La place prédominante qu'ont tenue la Russie et l'Allemagne dans la formation du spectaculaire concentré, et les États-Unis dans celle du spectaculaire diffus, semble avoir appartenu à la France et à l'Italie au moment de la mise en place du spectaculaire intégré, par le jeu d'une série de facteurs historiques communs : rôle important des parti et syndicat staliniens dans la vie politique et intellectuelle, faible tradition démocratique, longue monopolisation du pouvoir par un seul parti de gouvernement, nécessité d'en finir avec une contestation révolutionnaire apparue par surprise.

Le spectaculaire intégré se manifeste à la fois comme concentré et comme diffus, et depuis cette unification fructueuse il a su employer plus grandement l'une et l'autre qualité. Leur mode d?application antérieur a beaucoup changé. À considérer le côté concentré, le centre directeur en est maintenant devenu occulte : on n'y place jamais plus un chef connu, ni une idéologie claire. Et à considérer le côté diffus, l'influence spectaculaire n'avait jamais marqué à ce point la presque totalité des conduites et des objets qui sont produits socialement. Car le sens final du spectaculaire intégré, c'est qu?il s'est intégré dans la réalité même à mesure qu'il en parlait ; et qu'il la reconstruisait comme il en parlait. De sorte que cette réalité maintenant ne se tient plus en face de lui comme quelque chose d'étranger. Quand le spectaculaire était concentré la plus grande part de la société périphérique lui échappait ; et quand il était diffus, une faible part ; aujourd?hui rien. Le spectacle s'est mélangé à toute réalité, en l'irradiant. Comme on pouvait facilement le prévoir en théorie, l'expérience pratique de l'accomplissement sans frein des volontés de la raison marchande aura montré vite et sans exceptions que le devenir-monde de la falsification était aussi un devenir-falsification du monde. Hormis un héritage encore important, mais destiné à se réduire toujours, de livres et de bâtiments anciens, qui du reste sont de plus en plus souvent sélectionnés et mis en perspective selon les convenances du spectacle, il n?existe plus rien, dans la culture et dans la nature, qui n'ait été transformé, et pollué, selon les moyens et les intérêts de l'industrie moderne. La génétique même est devenue pleinement accessible aux forces dominantes de la société.

Le gouvernement du spectacle, qui à présent détient tous les moyens de falsifier l'ensemble de la production aussi bien que de la perception, est maître absolu des souvenirs comme il est maître incontrôlé des projets qui façonnent le plus lointain avenir. Il règne seul partout ; il exécute ses jugements sommaires.

C'est dans de telles conditions que l'on peut voir se déchaîner soudainement, avec une allégresse carnavalesque, une fin parodique de la division du travail ; d?autant mieux venue qu'elle coïncide avec le mouvement général de disparition de toute vraie compétence. Un financier va chanter, un avocat va se faire indicateur de police, un boulanger va exposer ses préférences littéraires, un acteur va gouverner, un cuisinier va philosopher sur les moments de cuisson comme jalons dans l'histoire universelle. Chacun peut surgir dans le spectacle afin de s'adonner publiquement, ou parfois pour s'être livré secrètement, à une activité complètement autre que la spécialité par laquelle il s'était d?abord fait connaître. Là où la possession d?un « statut médiatique » a pris une importance infiniment plus grande que la valeur de ce que l'on a été capable de faire réellement, il est normal que ce statut soit aisément transférable, et confère le droit de briller, de la même façon, n'importe où ailleurs. Le plus souvent, ces particules médiatiques accélérées poursuivent leur simple carrière dans l?admirable statutairement garanti. Mais il arrive que la transition médiatique fasse la couverture entre beaucoup d?entreprises, officiellement indépendantes, mais en fait secrètement reliées par différents réseaux ad hoc. De sorte que, parfois, la division sociale du travail, ainsi que la solidarité couramment prévisible de son emploi, reparaissent sous des formes tout à fait nouvelles : par exemple, on peut désormais publier un roman pour préparer un assassinat. Ces pittoresques exemples veulent dire aussi que l'on ne peut plus se fier à personne sur son métier.

Mais l'ambition la plus haute du spectaculaire intégré, c'est encore que les agents secrets deviennent des révolutionnaires, et que les révolutionnaires deviennent des agents secrets.



Votre Guy qui vous aime.

Guy


m*rt
  jeudi, mai 17, 2007
ec   {20:41}
JE NE SAIS RIEN, JE N'AI RIEN À DIRE... ou presque sur Rachel Sweet comme on me le suggère pourtant, si j'ai su j'ai oublié.
Juste le vague souvenir qu'elle était jeune, qu'on la programmait chez l'aut'con de France Inter, peut-être même un concert radiodiffusé.

Je pense qu'on m'impute une science du sujet à cause de ceci : , du fait que l'un des ses 45 t est sur le devant d'une de mes boîtes de 45t (mon beau-père les a faites) . D'ailleurs, à titre de preuve supplémentaire, je publie ici la liste des 45t qui apparaissent sur le devant de mes boîtes de 45t (mon beau-père en a fait trois supplémentaires dont je dois aller prendre livraison aux beaux-jours) :

- 08/15 : "1 000 gelbe tennisbälle", 1981, Konnekschen.
- Cave (Nick) feat. the bad seeds : "In the ghetto", 1984, Mute.
- Fall (the) : "The chiselers", 1996, Jet Records.
- Knack (the) : "My sharona", 1979, Capitol.
- Nightmare : "Great balls of fire", 1979, Accord.
- RTC : s/t, 1985, Toekmonstmuziek/De Fabriek records.
- Sweet (Rachel) : "Baby let's play house", 1979, Stiff.

Le disque de Rachel : face A : une sorte de rockabilly avec guitares tranchantes et hoquets dans la voix : pas mal, je trouve. face b : une horreur de chanson lente, affectée, en concert, je saurais pas dire à quoi ça ressemble, Pat Benatar, peut-être?

Sinon : je ne sais rien non plus sur Jona Lewie -et on ne me le suggère pas-, mais alors, lui : 1/ j'ai un paquet de ses disques. 2/ je l'ai toujours beaucoup aimé, même dans ses moins bons moments je l'aime, dire.


ec   {18:06}
INFORMATION IMPORTANTE !
SM (membre du canal-historique de ce blogue, ici photographié DANS MON SALON à 17h30 ce jour) m'informe que, dans une interview imprécisable, David Cunningham -"Senior Research Fellow at London College of Communication, University of the Arts, London"- aurait indiqué qu'il aurait fourni bien plus de travail que ce pourquoi il est crédité pour l'album Copy Cats de Johnny Thunders et Patti Palladin.
C'est vrai qu'on lui attribue seulement le "general swamp environment" sur Alligator wine, utile sans doute mais pas capital (et, ici, les fans se vengent, l'oubliant carrément)

(Re-)dire que : CE DISQUE EST BIEN !,
je trouve.


Guy Mercier   {12:49}

WOW!

Come on!

I said take it
Take it down
Listen

de bonnes lectures pour une époque amusante
et voilà que je me pose des questions sur une position a priori une détestation du passé qui revient
qui refuse de s'effacer
mais au profit de quoi ce passé s'effacerait il ?
et qui décide de l'effacement de NOTRE passé ?
oui j'ai eu tort et il m'a suffit de quelques lignes lues entre quelques autres pour m'en persuader maintenant et pas à un autre moment
ces lignes, les voici
The classic line-up of The Saints - with Chris Bailey, Ed Kuepper, and
Ivor Hay - will reunite for a one-off performance at an event, PIG CITY
Brisbane?s Historical Soundtrack, under the giant Big Top in the
grounds of the University of Queensland on Saturday, July 14.

lues entre d'autres lignes qui disaient
plein d'autres choses
évidentes et secrètes

oui je me souviens bien de tout ce qui se passait à ce moment là quand j'ai eu le premier disque des saints
après leur album
l'identification historique avec les autres comme moi unis
dans le mouvement
et si cette histoire existait elle existera toujours car c'est d'elle qu'aujourd'hui EST

et maintenant je reconnais que moi aussi je me procure de vieux disques et je les chérit parce que cette histoire sinon serait dilapidée comme le musée de bagdad pillée cette histoire devrait etre effacée car elle a été un moment victorieuse
alors nous reconstruisons le musée
on montrera à nos enfants ce qui a fait que notre victoire était inévitable
et comment l'histoire serait toujours ré-écrite par ceux qui veulent nous anéantir dans la leur

c'est aussi que j'ai lu dans le journal la confirmation patente par celui qui n'a jamais honte de mentir car c'est lui qui dit la vérité du jour
le journaliste
on a cru qu'il disait que sarkozy était dangeureux et mauvais etc
on a cru et là dans le journal
le journaliste nous dit car c'est son rôle de destructeur d'histoire
soyons calmes et tolérants: les objections viendront d'elles-mêmes

quel salaud


m*rt
  mercredi, mai 16, 2007
Guy Mercier   {17:59}
revenu
j'étais dans la pièce du fond
en désordre

et s'il ne restait qu'un seul homme sur ce qu'on appelait autrefois la terre, ce qu'on appelait autrefois les états unis d'amérique, terre de violence et charnier maintenant, éteint, cet homme se cacherait dans un mall de béton aux escaliers rouillés sans plus d'électricité depuis des mois sans lumière et tiroirs caisses bouclés
il se promenerait la nuit et parfois pour manger il briserait une vitre de magasin jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien
oh moi j'ai la nausée
il n'y aura plus de prétention du trash
et l'histoire pourra revenir par cet homme seul
il n'y aura plus rien et tout ce que fera le dernier homme, il s'appelera lui-même de ce nom, sera cette musique sans connaissance de la musique uniquement dans le souvenir de la musique qui aurait pu être
oh moi je crois à la table rase
table rase du dévoiement et on repose tout ce qui est à nous sur la table
c'est tout vieux ça n'a plus la forme que du souvenir qu'on en avait c'est fait à la main ça ne tient pas c'est fragile et si on le pose sur la table effacée ça resplendit
lui il appelle ça cleaning the mirror en toute solemnité avec des instruments trouvés dans le caniveau, banjo, trompette
désaccordés ensemble
raclent


reçu


m*rt
  lundi, mai 14, 2007
Guy Mercier   {17:49}
j'annonce ma retraite
j'ai besoin de réfléchir

en autres nouvelles
mes 3 singles des strangulated beatoffs
sont arrivés
ici
partis
de là
le 14 février

tout de même

en résumé on dira que les strangulated beatoffs ont un super nom, font de super pochettes
quoi d'autre

ils s'améliorent de disque en disque
je n'en ai que 3




j'adore


m*rt
  dimanche, mai 13, 2007
Guy Mercier   {15:09}
autant le dire j'ai acheté hier des disques plus par nécessité qu'autre chose et ces disques j'ai moyennement envie de les écouter alors comme je suis tombé par hasard sur une video {que vous chercherez vous même} qui a eu au moins le mérite de me dérider quelques minutes
ce qui veut dire que ça m'a beaucoup plu
j'ai sorti le disque de jona lewie
ai posé la pochette sur le couvercle de la platine
suis allé me coucher et j'ai dormi bien que la chanson de la video, il y est question d'etre dans la cuisine pendant les fêtes, ne soit pas sur ce disque
j'ai dormi
rêvé de mon voisin
etc

et depuis ce matin sans discontinuer j'écoute
on the other hand there's a fist
ça fait partie de ces nombreux disques a propos desquels je me suis trompé
celui-là c'est parce que j'avais l'impression qu'il faisait double emploi avec les wreckless eric
que je préférais
pas forcément injustifiable mais c'est comme ça aussi bien sûr il me
faut ces chaussures
maintenant

je laisse le chef ec épiloguer sur rachel sweet aussi

des contrats


m*rt

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