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pointj.gif (73 octets) Des textes littéraires de C.B.

 

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L'ensemble des chroniques de Bösersach. Fichier .rtf

  Charles Bösersach

  Bruno Richard, Ph. K. Dick et moi.
  Décembre 99.

 
  Charles Bösersach  
 

 

 
 

 

C’est une sorte de sourde reconstruction qui s’est opérée, au fil de conversations avec B. Richard (par mèl, s’entend), où il me demandait de lui conseiller quelques livres... J’ai reparlé de Philip K. Dick. Je dis reparlé car j’en parle volontiers, mais de loin en loin. Il m’a demandé si j’avais relu ça récemment ou si c’était de — bons ? — souvenirs de drogué. Réponse b). Mais ça m’a agacé.

pointg.gif (57 octets) Lors incidemment 1) passant chez les Lovelace, je vois sur un rayon de la bibliothèque, l’imposant « Dédales sans fin », recueil de textes courts ou moyens, du sieur PKD. Je l’emprunte; je le relis (en ce moment). 2) Le même Bruno Richard, lui, réédite ce décembre 50 Lettres Documentaires du respectable Ph. Billé. Dans ces lettres : l’enquête sur la lecture... (Presque) par hasard, s’ouvre à la Lxviii de février 94, où Alain Malherbe place PKD en troisième position. D’autres, peu finalement, aussi avouent ce terrible penchant : Desvois, Tillier, Petchanatz. Peu, dis-je car j’aurais, de mémoire, imaginé davantage. L’éditeur de « dédales sans fin (1) » s’appelle omnibus, ce qui ne prouve rien. J’ai donc relu. À jeun relativement. En tout cas rien de psychotruc. Éventuellement quelques canons de rouge bien légitimes avec le dîner. C’est un livre de 1264 pages qui présente les clans de la lune alphane, brèche dans l’espace, le dieu venu du Centaure, le zappeur (2) de mondes, la vérité avant-dernière, mensonges et Cie, à rebousse-temps. Je n’ai pas respecté les majuscules, trop nombreuses, qui émaillaient cette liste. Pourquoi un Z majuscule à Zappeur et pas à « mondes »? Déjà ça énerve.

pointg.gif (57 octets) J’ai donc lu les trois premiers, le quatrième zappeur est en cours. J’ai zappé la préface de Goimard et Schwartz. Trop élogieuse (« faire percevoir l’immensité d’une création littéraire » etc.) et laborieuse. Nous n’aimons pas le labeur. À ce moment de notre lecture, nous avouons être passablement déçus. Les textes de K. Dick ne sont ni faits ni à faire (à moins de jeter toutes les pierres au traducteur, mais ça paraîtrait excessif); il nous casse les pieds en tritouillant une histoire de divorce ou de ménage boiteux à chaque fois. Et, pour le détail, pour énerver les hypothétiques aficionados : dans les clans de la lune alphane, il y a une erreur. Au chapitre 12 (page 150 de la présente édition) un robot prétend avoir capté l’émission télépathique du fongus, ce qui est évidemment absurde... Dans brèche dans l’espace, page 192, les seins de Thisbe sont successivement (à 10 lignes d’écart) décrit comme « petits [et] coniques », puis « lourds et fermes ». Bien sûr ça se discute. Ça m’a rappelé au passage cet aimable petit gif rencontré sur le web.

pointg.gif (57 octets) Quant au Dieu venu du Centaure, dont j’avais bon souvenir, le moins qu’on puisse dire est qu’il se termine en eau de boudin. Et puis il y a cette manie de K. Dick d’alourdir son texte de phrases inutiles du type : « Il n’y eut aucune réponse. De la part de personne. »; « Ce fut effectivement le cas. »; « Mais Jim avait bien l’intention de continuer. Et d’agir en dépit de tout. »; « Il prit son temps. Il n’était pas pressé. Et il avait bien l’intention de découvrir ce qu’il cherchait. »; « Il sirota sa boisson. », etc. Des histoires de bric et de broc, mal écrites et ou mal traduites. Qui pourtant laissent, à celui qui a eu l’occasion de les découvrir à l’adolescence, des souvenirs d’une densité et d’une intensité remarquables...

pointg.gif (57 octets) Toujours est-il que, pour les vivants : Bruno Richard réédite pour 50 balles 50 LD (Lettres Documentaires) de Ph. Billé, et publie aussi des recueils de ses dessins (vous savez, ces pauvres créatures expressionnistes se débattant entre Éros et Thanatos, comme dirait le cuistre pédant; j’agrandis celles que je préfère en A3 et je mets ça au mur, chez moi; ça perturbe les visiteurs), que Bruno Richard habite 15 passage de la Trinité à 75002 Paris et Ph. Billé Philippe Billé 252 rue Ste-Catherine à 33000 Bordeaux. Et que je les verrais bien, tous les deux, chroniqueurs réguliers au site de l’Homme-Moderne.

(1) Et non « pédales sans fin » ou, mieux (?) « phalles sans dédain ».
(2)
Le correcteur orthographique me propose « sapeur », qui n’est pas mal non plus.

  
Charles Bösersach  

Charles Bösersach

 
    

  
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