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pointj.gif (73 octets) Des textes littéraires de C.B.

 

Fichier word 6

L'ensemble des chroniques de Bösersach. Fichier word 6.

  Charles Bösersach

  Août 2000
  Olibrius, énergumènes; forcenés.

 
  Charles Bösersach  
 

 

 
 

« Le sujet doit sécher
si l’on veut qu’il soit beau »
— Gotainer.

point abstinence au PC : on a rarement vu Dédé boire.

point À CM : Rony, soûl boit.

point « Insouciant », Un roman érotique séquentiel dans les acomptes, Chapitre 2 - « Couvrir la pâte dentifrice » : Les deux amoureux désespérés ont dépensé une bonne partie de la nuit en essayant de proposer un plan réalisable pour récupérer leur réputation dans la petite ville où ils ont vécu et ont travaillé, et leurs carrières aussi. L'autre partie de la nuit était baiser étourdiment dépensée, tous deux dans la chaleur résiduelle de leurs expériences plus tôt, et se rendre juste la sensation meilleure (1).

point Résolument misogyne : Il y a un traître par minou.

point « Dès pochetron-minet ».

point Fonte massive des réserves graisseuses superficielles et profondes. Seins, hanches, fesses effacés. Joues creuses, yeux enfoncés dans les orbites, membres en baguette de tambour. Oedèmes de carence (membres inférieurs, périorbitaires). Cheveux secs, ternes. Ongles striés, cassants. Peau sèche. Constipation habituelle. Troubles circulatoires constants : TA basse, bradycardie, cyanose et froideur des extrémités. Hypertrichose et lanugo. Érosions buccales. Dents abîmées. Tout ce qu’on aime...

point Angèle a des vices.

point Si on m’avait dit, lorsque j’étais enfant, que l’an 2000 verrait des adultes faire de la trottinette...

point La belle noire, avec son portable :
— Ça me fait chier... ça me fait CHIER!
— (...)
— Ça te fait pas chier toi?
— (...)
— Ça te fait pas chier que ça me fasse chier? Tu t’emmerdes pas toi...

point Ce qui me rappelle cet important adage de Claude Seyve lu je ne sais où : « Si on les fait pas chier, ils s’emmerdent ». Autre traître : l’invité donneur.

point Pour tuer un serpent à lunette : un fusil à lunette? Alors, pour tuer le serpent à sonnette...?

point La terre aime être mouillée.

point « Aux innocents les mains pleines... » certes. Mais : de quoi?

point Hi! nos vents...

point Un type dans le bus : — Il paraît qu’au Canada il y a eu une tempête : des caravanes ont volé dans la stratosphère et sont retombées dans un lac; il y a eu 9, 10 morts... les gens font n’importe quoi... — Le tour de France, t’as vu? C’est pas mal hein? Il y a eu un gamin qui s’est fait renverser par une voiture. Je crois qu’il est mort. Faut dire que les gens conduisent n’importe comment et que les gamins courent dans tous les sens alors fatalement...

point L’émissaire de l’Ouest.

point Homosexualité : la tante.

point L’élite chie.

point J’avais une forte fièvre. J’étais couché avec ça. Et sans savoir comment, je me mets à divaguer à propos d’un produit quelconque (appelons-le ‘Danos’, et convenons qu’il s’agit d’une gélatine au chocolat). Une divagation monumentale, transcendantale — imaginez : sur un rayon, dans une supérette, le produit. Ce produit, c’est l’enfant d’une chaîne inimaginable, complexe et retorse de marketing, de production, de contrôles, de gestion, de finance, de transports, d’achats, de contrats, de démarchages... Des centaines, voire des milliers de gens, tous très compétents, très motivés, très tout, sont impliqués dans la genèse de ce petit pot oblong. Ils en ont rêvé, bâti des espoirs dessus, il y a eu des tas de problèmes techniques, chimiques, on a fait des tests, on a modifié la composition, on a vérifié sa conformité avec la législation en vigueur. On s’est disputé. Des théories se sont affrontées. Certains ont sombré dans la dépression, d’autres dans l’exaltation, voire la mégalomanie. Rien qu’y penser m’épuise. Et on notera bien que je ne donne pas dans le détail. D’un autre côté : le magasin. Pour y arriver : les architectes, des maçons, des électriciens, des plombiers, des frigoristes, de camions, des planches, du carrelage, du fil de fer, des clous, des vis, des boulons, de la sueur, des agents immobiliers, des notaires, de l’argent, un banquier, des relations, des pots-de-vin, que sais-je? Ici aussi l’entreprise est colossale et dépasse l’entendement. Et je fais simple. Ensuite : le client. Des siècles d’évolution, des parents, des grands-parents, des maladies, des guerres, des émigrations, des déménagements, l’école, l’apprentissage, le métier, le mariage, les enfants, les voisins, les vacances, tout. Tout ça depuis le coelacanthe pour en arriver là : le client, le bras tendu. IL hésite? Prendra? Prendra pas? Est-ce qu’on comprend mieux maintenant les enjeux, le poids métaphysique de tout cet assemblage? Et l’argent? L’argent du client, les placements, la caisse d’épargne, le salaire ou le traitement, la TVA, le bulletin de paie, les primes, les chèques-déjeuner, le travail au noir, un billet de cent balles trouvé par terre... le FMI, la Bred, Attali, tout! Tout ça, équilibre ténu, mikado aux tensions chthoniennes et telluriques, cosmiques! tout cet effort tendu, tous les flux, sur le point nodal, le pot de ‘Danos’ posé sur un rayon, et chacun, derrière la vitre sans tain, les banquiers, les marchands, les parents, les amis, l’employeur, les copropriétaires, chacun retient son souffle. Prendre le produit, ou s’abstenir, à cette échelle, on comprend bien les retentissements, les effets sur le monde. « L’effet papillon » c’est du pipi de chat à côté de cette construction à la fois implacable et fugace, ténue comme toile de cigarette ou fumée d’araignée... Voilà où j’en étais avant que la molécule d’Aspirine fasse effet. Ceci expliquant subséquemment l’état de grande fatigue dans lequel je me trouvas impliqué.

point Informatique ou proxénétisme? Les 10 Macs bêtes.

point Le type avec son chien (cf. chronique précédente). Une jeune femme et ses deux enfants (généralement turbulents).
— (garçonnet) Qu’est-ce qu’il a le Monsieur?
— (mère) Il est fou...
— (fillette) Et quand il était petit, il était fou?
— (rires)
— (garçonnet) Et si Papa il était fou?
— (mère) On ne serait pas là...
Ensuite, les enfants spéculent sur l’idée qu’il faut se marier chaque fois qu’on veut un enfant.

point Dictionnaires libidineux : J’aime les roberts de la rousse.

point Chaleur humaine, chaleur pas chienne.

point Un bon angle est un angle mort.

point Une limasse.

point Les pets hideux : lest.

point Lors d’un conférence traitant des ‘progrès’ de la psychiatrie. Très vite je me désintéresse des orateurs pour observer cette femme à ma gauche. Elle a environ 60 ans, et un ‘drôle d’air’. Surtout, elle s’applique en Sisyphe à vouloir tout noter de ce qui se dit, sur des morceaux de papier déjà imprimés, et coupés en petits rectangles — à l’aide de crayons qui ne fonctionnent guère. Comme elle ne parvient pas à tout noter, il y a des blancs; mais elle ne note pas forcément les mots les plus importants.
Elle utilise d’abord un minuscule crayon à (de?) papier dont la mine est complètement usée puis, après avoir essayé — en vain —  de m’emprunter un stylo, elle en tire une pleine poignée d’un vilain sac en plastique sale et chiffonné. L’un après l’autre, elle les essaie. La plupart ne fonctionnent pas mais elle finit par en trouver un qui va. Bien sûr, elle a perdu le fil de l’allocution. Elle s’affole un instant puis change de tactique : sur d’autres vilains morceaux de papier, elle se met à recopier ce qu’elle a noté jusqu’ici. Elle est tout entière absorbée par son activité. A aucun moment les notions de « troubles du comportement », de « maladie mentale », fréquemment prononcés, ne semblent la concerner. Graphomane...? Pourtant, elle est ici. Moi aussi. Mais moi je sais — je crois savoir — comment ne pas avoir l’air fou. Enfin, elle abandonne sa tâche de copiste et se met à effectuer des calculs du type ‘145 + 3% = 4STB’. J’ai plusieurs fois envie de lui parler, d’engager quelque chose du type ‘ç’a l’air compliqué, ce que vous faites...’, mais elle est tellement absorbée dans sa tâche et, je dois l’avouer, tellement antipathique, dans son rôle fiévreux de personne occupée qui fait quelque chose de très très important, que je renonce...

point J’irai revoir l’énorme Andy...

point Hé mec! Ouille sur ton nez!

point Il pleut des mouches.

point Pourquoi dit-on « dans l’Ain » mais « en Isère »; « dans le Rhône » mais « en Savoie »...?

point Management : SAUVEZ LES COULEUVRES ET AVALEZ LA FACE!

point Sans tabous ni limites : Sans ta bite nie Milou.

point Sans tabous ni trompettes.

point La nuit, tous les cha-cha-cha sont gris. La nuit tous les crachats sont gris. Etc.

point L’Hindou : un dur.

point Mystique mi-raisin.

point Ma queue d’eau.

point C’était fugace sur le sol sur le trottoir humide. Je ne parvenais pas à savoir ce qu’étaient ces mouvement rapides, subtils, fluides, qui disparaissaient dès que j’essayais de les fixer : le reflet des oiseaux qui passaient, attirés par l’activité du marché.

point L’autre avec sa tête qui m’énerve... avec une grande tête comme ça, il devrait être intelligent (se dit-on naïvement). Mais non : il lit des conneries dans le journal.

point Raidit merde.

point Comment font les femmes aux ongles très longs pour se torcher le cul?

point L’ivrogne va, cuité.

point C’est trop de fatigue qui m’empêche de noter, d’observer; de voir même. Pourtant chaque jour les mêmes spécimens présentent ou consolident les mêmes symptômes (moi comme les autres, seul avachi sur le banc de l’abribus quand les autres sont debout, le commercial sur le retour qui achète le Progrès avant de venir attendre le bus (il lit les pages sport, la météo...), « l’ingénieur », la secrétaire, la mère de famille, le fou avec son chien)...

point Poète : lutheur?

point Il pillait l’étron dans les églises.

point Lait terni : thé.

point Dans la nuit du thon beau.

point Limonades urbaines.

point À Lyon, il y a souvent des travaux archéologiques. Pourtant, les fouilles coûtent.

point Éducation Nationale : avant lent gars, l’aigre.

point Économie : le caca rente.

point Turlute des classes.

point Mes morts en dôme.

point Organisation : Brûler les objectifs pour attendre les étapes.

point Je tousse et je mouche (je touche et je mousse).

point Système : inversion. Exemple : « La tête dans le cul » donne « Le cul dans la tête ».

point [Pour Ch’Vavar & les potirons (2)] — Bernanos téléphone à M. Ouine : « Allô Ouine? »

point Système de contrainte à la con : chaque mot commence par la syllabe du précédent. Ex. : « Les éléphants fendent dangereusement mangues, guenilles, etc. ». J’ai mis etc. parce que je ne trouvais pas de suite.

point Alan Stivell : « ça va barder! ».

point Les phrases — et la pensée — se raccourcissent. Écrire ne sert à rien, c'est sans doute pour cela que je m’obstine.

point Système : déclinaisons. Exemple : « Le pot de terre contre le pot de fer » donne « Le chemin de terre contre le chemin de fer », « La pomme de terre contre la pomme de fer », « Le ver de terre contre le ver de fer ». Etc.

point Au restaurant indien avec MC, mon oreille traîne un peu sur la conversation de la table derrière. Distrait. Jusqu’à ce qu’un jeune femme explique sans ciller comment une de ses amies s’est masturbée avec un homard — vivant. Les autres posaient de questions à propos des pattes et des antennes mais je n’ai pas entendu la réponse.

point Décider de ne plus boire, d’être indécrottablement sobre, « lucide », c’est pire : c’est la pire des saouleries.

point On est surpris en regardant par terre : bout de grolle carré, massif, aux pieds d’une frêle jeune fille.

point L’informatique : des_héros et des Huns. (nb : _ marque la liaison)

point J’ai appris qu’E. avait eu un enfant. Comme une trahison. Pourtant rien entre nous mais une sorte de convention, de potentialité. Un enfant — avec son mari, de surcroît!

(1) Thanx to translator (un peu arrangé tout de même).

(2) Nan ça n’est pas un groupe trash.

  
Charles Bösersach  

Charles Bösersach

 
    

  
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