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« ET SI LA CRÉATION DE L'ÉTAT D'ISRAËL AVAIT ÉTÉ UNE ERREUR ?»

Jean d'Ormesson

 

 

LE PÈRE DUCHESNE
Lille, le 12 Avril.
(reproduit avec leur permission)
Contact : michel.cornille@vnumail.com
Source : Agence de Presse A-Infos

 

 
 

 

« L'émancipation juive consiste à émanciper la société du judaïsme »
K. Marx, 1844

l ressort, historiquement, que la création de l'État sioniste résulte d'une addition de lâchetés de pays comme l'Angleterre, les U.S.A. et la France au sortir de la deuxième Guerre Mondiale, des instances internationales et du forcing sur le terrain de groupes sionistes déjà implantés là-bas. Lâchetés dont s'est bien accommodé l'Oncle Sam, puisque, de fait Israël est devenu son clone niché au Moyen Orient et plus spécifiquement une sorte de délégation du lobby juif de New York dont il reçoit des fonds importants : 1 milliard de la communauté juive américaine, plus 3 milliards d'aide militaire en décembre 2001, la moyenne annuelle étant de 4 milliards de dollars plus l'aide communautaire (quand on sait que l'on estime à 5 milliards de dollars les fonds nécessaires pour éradiquer l'épidémie de SIDA en Afrique, on se dit que l'Occident a décidément d'autres priorités.).

Car l'État d'Israël est le résultat d'une construction idéologique : le sionisme. Minoritaire jusque 1947 (« Nous désapprouvons totalement toute initiative visant à la création d'un État juif. Des tentatives de ce genre mettent en évidence une conception erronée de la mission d'Israël que les prophètes juifs furent les premiers à proclamer ... Nous affirmons que l'objectif du judaïsme, n'est ni politique, ni national, mais spirituel... Il vise une époque messianique où tous les hommes reconnaîtront appartenir à une seule grande communauté pour l'établissement du Royaume de Dieu sur la terre ». rabbin Isaac Meyer Wise, Conférence des Rabbins américains à Montréal en 1897), cette idéologie est basée sur une donnée religieuse (le mythe du peuple élu et du retour à la terre promise), et une donnée légale (la loi rabbinique de la transmission héréditaire de la qualité de juif : pour être juif, il faut être né de mère juive). En résumé, le sionisme c'est « le sol et le sang ». À l'égal du nazisme, c'est une idéologie raciste. Comme le dit Edmont El Maleh (écrivain juif marocain), « Il est étonnant que personne n'ait osé entreprendre, au delà des critiques du régime israélien, une analyse philosophique des bases racistes du sionisme. Raciste, parce que la patrie par le sang, l'exclusion des non juifs et, dans la foulée, l'expansionnisme territorial, la terreur, la violation des lois internationales. »

Cette analyse aurait évité bien des pleurs et des drames. Parce que, depuis cinquante ans, le sionisme qui a engendré 4 guerres locales, des exactions sans nombres, est porteur par son contenu militariste de puissants germes d'un affrontement guerrier qui pourrait être dramatique non seulement pour les juifs et les palestiniens, mais aussi pour bien d'autres populations.

C'est cette idéologie totalitaire qui explique les tactiques d'intimidation et de terrorisme intellectuel qui sévissent dans les pays occidentaux où antisionisme est amalgamé à antisémitisme. Car, — et n'est on pas en train de le vérifier ?— la moindre critique de la politique israélienne ou toute opinion favorable aux palestiniens, ou même le simple emploi du mot « juif » est suspecté être le fait d'un antisémite. Les intellectuels, les journalistes ont de lourdes responsabilités dans la réalisation de cette perte de sens des mots. Mais si déjà JP Sartre baissait culotte (« Je ne peux pas soutenir la politique de l'État d'Israël mais je ne peux pas non plus m'élever contre elle car alors je me retrouverais dans le camp détestable des antisémites » ), que peut-on espérer d'un Glucksmann, d'un Lévy, d'un Finkelkraut, etc.?

Il est temps, comme le font de plus en plus de gens, de dire « Assez ! »

Il faut comprendre que l'État sioniste ne pourra jamais avoir de « paix juste (?) » avec ses voisins. Le but des sionistes est la construction du « grand Israël », qui implique le départ des arabes. Il n'y a pas de colombe ou de faucon, comme on veut nous le faire croire. La colonisation est un des fondements et une priorité de cet État. Et à chaque crise internationale, ce phénomène s'accélère. Comme le dit un Rabbin, il s'agit de « créer une situation sur le terrain qui rende impossible tout règlement du conflit ». Et, comme le précise un autre, « nous sommes là pour récupérer des terres appartenant à Israël ». Car, à l'instar des nazis avec « Mein Kampf », les sionistes ne cachent pas leurs intentions, seulement il faut se donner la peine de les lire. Le but des sionistes est le nettoyage ethnique (un État juif pour les juifs). Les serbes se sont pris des bombes pour beaucoup moins que cela !

Contrairement aussi à l'idée répandue, avant la création de cet État calamiteux, la Palestine n'était pas un désert, et les colonies ne servent pas à « faire fleurir un jardin » sur un tas de cailloux. Ce mythe est un effet de propagande. Comme le dit le professeur Israël Rabak, « Pour convaincre qu'avant Israël, la Palestine était un « désert », des centaines de villages ont été rasés au bulldozer avec leurs maisons, leurs clôtures, leurs cimetières et leurs tombes ».

Comme en Afrique du sud, pays de l'apartheid, ce que l'on appelle les « territoires palestiniens » n'est qu'un bantoustan cerné de colonies et de routes contrôlées par l'armée sioniste ou interdites aux arabes. Cette politique a réussi à transformer « le peuple palestinien » en peuple de mendiants vivants de l'aide internationale et entassés sur des territoires réduits à une peau de chagrin dans des maisons insalubres ou des bidonvilles. C'est sur ce peuple que veut régner « l'autorité palestinienne », expression de ce qui reste de la bourgeoisie palestinienne, avec Arafat comme chef. Ce vieux dirigeant, complètement corrompu, à la tête de ses 9000 policiers, qui pompe la majeure partie de l'aide internationale, aurait sans doute aimé finir ainsi tranquillement une carrière de terroriste bien rempli (tout comme les dirigeants sionistes). Hélas, même cela son voisin ne peut le tolérer !

Régulièrement, en Occident on nous rebat les oreilles des indemnisations dues pour la « Shoah ». Ainsi, des pays européens ou de grands groupes économiques sont victimes de véritables rackets de la part de l'État juif, comme dernièrement la Suisse. Mais qui fait allusion aux sommes colossales volées aux arabes depuis 1948, des 300 000 hectares de terres confisquées, des milliers de maisons, de magasins, d'ateliers volés ? Avons nous, sur cette spoliation, à disposition, la même littérature, la même vidéothèque que celle concernant la déportation des juifs durant la guerre ? La vérité, c'est que « la mémoire sioniste a régné aux dépens de celle des Palestiniens » (Ilan Pappé, historien israélien). Et continue de le faire.

Car la victime s'est faite bourreau. Les arguments utilisés par les nazis contre les juifs (« Les juifs ont déclaré la guerre à l'Allemagne », A. Hitler) sont désormais utilisés par les israéliens contre les palestiniens. De même, pour intervenir dans les camps palestiniens, les officiers de l'armée sioniste s'inspirent des tactiques militaires employées par les nazis dans le ghetto de Varsovie. Sans honte. Israël est également le seul pays « démocratique » où la torture n'est pas illégale, mais simplement condamnée depuis 1999 par la Cour Suprême israélienne, mais toujours appliquée par ses services de sécurité.

La situation des citoyens juifs s'apparente actuellement à celle des pieds noirs de la colonie de peuplement en Algérie, minorité hautaine, sûre de sa supériorité, expatriés en des lieux où la population pauvre et nombreuse ne les réclamait pas. On sait ce qu'il advint de cette misérable expérience, cent trente deux ans après. La Palestine connut également une expérience similaire au moyen-âge avec le Royaume de Jérusalem fondé par les chevaliers européens. Tout s'écroula en moins de deux cent ans, avec la fin de l'aide occidentale et la reconquête militaire de Saladdin. Qui sera le prochain Saladdin ? Quand cessera l'aide Étasunienne ? Ces questions sont loin d' être des provocations quand on sait ce qu'il est advenu récemment des meilleurs amis des states, comme Sadam Hussein, Noriega, and the last but not the least, les talibans. Il se pourrait par contre qu'il n'y ait pas de Saladdin et que simplement —comme le craignent les dirigeants israéliens—, les juifs ne deviennent complètement minoritaires dans leur propre État. C'est l'enjeu de la guerre actuelle : massacre et déplacement, pour maintenir la suprématie juive sur la région. Car quel est le juif occidental qui veut aller repeupler Israël ? Les juifs d'Argentine ?, les juifs de New-York ?, les juifs de France ? Ils ne sont pas fous ! Malgré les subventions promises et toute la propagande qui voudrait nous faire croire qu'il y a résurgence de l'antisémitisme en France et ailleurs, bien peu bougent.

De plus, la prétention du droit au retour en Palestine pour le peuple juif sous prétexte que ses descendants occupaient le pays voici 2000 ans est parfaitement ridicule. Cela reviendrait, à notre échelle de compréhension, à céder la France aux Bretons, puisqu'il y a 2000 ans, les occupants de notre sol étaient celtes. Et, corollairement, à renvoyer les Francs en Asie. Et tout à l'avenant pour les peuples du monde entier. Ce qui reste du peuple Indien des USA ne serait sans doute pas mécontent de ce genre d'argument, puisque, il y a à peine 500 ans, il était le seul occupant de l'Amérique du Nord. Et cela sans discussion possible. Maintenant, le seul droit au retour légitime est celui des paysans expulsés de leur terre depuis cinquante ans. Comme le prescrit le droit international. Car, comment expliquer et légitimer que des gens des quatre coins du monde aient le droit de s'installer en Palestine alors qu'un arabe né à Jérusalem ou à Bethlehem n'ait pas le droit d'y retourner ?

On le voit, le problème est simple. Il s'agit pour l'instant d'empêcher le génocide du peuple Palestinien, sans préjuger de l'avenir, sans que nous ayons à juger ses méthodes de combat même si nous regrettons ces horribles attentats Kamikazes aveugles.
Mais, à l'instar de Carthage, Jerusalem ne risque t-elle pas d'être détruite ?

Si nous ne voulons pas être témoins/complices de ce génocide, comme l'ont été nos parents et arrière grands parents de celui des juifs, nous disposons d'un certain nombre d'armes non négligeables :

  • Informer le plus lucidement possible sur ce qui se passe là bas, dénoncer les actes de désinformations partout ou cela est possible.
  • Boycotter les produits israéliens.
  • Boycotter la presse par trop partiale aux thèses pro-israéliennes.
  • Boycotter et dénoncer les professeurs d'université qui se font le soutien de ce génocide.
  • Faire interdire le Betar, cette police privée des sionistes, autorisée en France depuis 1923.
  • Faire pression sur nos politiciens pour dénoncer les accords commerciaux avec Israël.
  • Avancer l'idée que les États qui soutiennent la cause palestinienne changent leur devise en Euros ou en or et non plus en dollars.
       

  

 

     
    

  
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