Première nord-américaine de DHARMA GUNS au festival FANTASIA de Montréal (du 14 Juillet au 7 Août 2011)

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Description

Les premières images ensorcèlent. Un lac tranquille dérangé par l’arrivée soudaine d’un bateau à moteur. À bord, une femme fatale venimeuse, son regard caché derrière d’énormes lunettes noires. Une corde lie l’embarcation à un homme en ski nautique. Il valse sur l’eau au rythme de la musique endiablée de Jello Biafra. L’harmonie de cet instant éternel est anéantie par un baiser. Soufflé par la pilote du hors-bord, il jette l’athlète dans un tombeau sous-marin.

Sauvé des eaux de justesse, le jeune Stan Van Der Decken (Guy McKnight, chanteur du défunt groupe punk The Eighties Matchbox B-Line Disaster) ne résiste pas au choc de l’accident et sombre dans un profond coma. Victime d’effets post-traumatiques, il se réveille une partie de la mémoire en moins. Déboussolé, sans repères auxquels s’accrocher, il n’a pas d’autre choix que de s’abandonner entre les mains de Jon, un agent de Starkov, la puissante société pharmaceutique de son père. Stan découvre tranquillement que tout a changé depuis son départ. Pour le pire. On lui interdit de contacter sa sœur Delie qui, suite à une série de crises, dépérit dans la villa familiale. Une drogue nécessaire à sa survie spirituelle n’est désormais disponible que sur le marché noir, car elle transforme quiconque en abuse en zombie. L’arrivée de ces doubles génétiques étant devenue une épidémie incontrôlable, Stan n’est en sécurité que dans sa chambre d’hôtel où il termine la rédaction d’un scénario commandé par le mystérieux Lofski. Une nuit, l’écrivain est contacté par les Dharma Guns, une société secrète désirant posséder son script puisqu’il contiendrait de précieux renseignements sur le voyage dans le temps.

Tout descriptif échouera forcément à rendre justice à DHARMA GUNS (LA SUCCESSION STARKOV) tellement cette hallucination lumineuse échappe à toute classification. Ce long métrage psychotrope est un véritable pied de nez à une tradition archaïque du cinéma narratif. Rejetant la linéarité d’un récit classique, DHARMA GUNS emploie d’une façon similaire à Lynch les vestiges d’une fiction délirante pour nous entraîner dans un ailleurs filmique où images et sons sollicitent les sens pour générer une expérience psychédélique. Cocktail Molotov de polar et de science-fiction, cette œuvre envoûtante se revendique fièrement de la culture punk avec sa trame sonore infernale et de l’impressionnisme des années 20 avec l’emploi d’un noir et blanc sublime et d’une reprise d’effets propres à Jean Epstein. Après un long silence, le réalisateur FJ Ossang retourne enfin derrière la caméra et certifie magistralement son titre de légende vivante de l’expérimental. Défendeurs d’un cinéma marginal, répondez à l’appel des Dharma Guns!
—Simon Laperrière

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